Collaboration sur les biocarburants pour réduire les émissions de carbone de l'industrie aéronautique

L'aviation représente une part modeste mais croissante des émissions mondiales de CO2 ( 2-3 %), et l'Asie du Sud-Est est la zone du monde où cette industrie a la plus rapide croissance. L'industrie vise une réduction de 50% des émissions nettes de  Co2 en 2050, et du coup aura besoin d'au moins 2 millions de tonnes de biocarburants d'ici 2030 . En Asie du Sud-Est, la structure économique spécifique des filières biomasse, l'inhérente concurrence entre les espaces naturels (tels que la forêt tropicale ), l'agriculture pour la nourriture, le développement des biocarburants et leur rentabilité, forment des interactions complexes. Parmi les facteurs qui ont le plus d'influence on trouve la logistique, les infrastructures,  les coûts de l'énergie et du pétrole, la démographie , l'environnement etc. 
Dans la plupart des cas cette combinaison de facteurs suscite des concurrences pour l'utilisation des terres, selon les conditions contrastées de croissance de l'Asie du Sud-Est, et la dispersion géographique des ressources utilisables. Des facteurs sociologiques et politiques complexifient la situation et dans leur ensemble, toutes ces complexités créent des situations très variées, à analyser par pays et par régions. La construction de visions et d'actions durables nécessitent des recherches approfondies sur les changements induits dans les systèmes de production, sur les impacts de ces changements rapides et de leur conjonction avec d'autres risques (changement climatique, dégradation des sols, accaparement des terres, l'instabilité des prix, etc), et sur ​​les innovations et l'évaluation nécessaires pour construire des scénarios et les voies appropriées.
Un Centre d'excellence sur la valorisation de la biomasse est créé et est hébergé dans les locaux de l'UPM. Il étudiera les différentes sources de la biomasse et les pistes possibles pour concilier besoins de l'industrie et impératifs du développement durable. Le CIRAD est responsable de la coordination scientifique de ce centre (Dr Jean- Marc Roda ) et de  mettre en oeuvre un programme de formation des scientifiques malaisiens qui le forment.