Interview d'une nouvelle arrivante dans l'Unité de Recherche BioWooEB : Amandine Viretto (chercheure)

Amandine, chercheure spécialiste en conception de matériaux composites ligneux, a été recrutée récemment par BioWooEB. Afin de mieux la présenter, elle s'est prêtée au jeu de l'interview.

Bonjour et bienvenue Amandine, présente-nous un peu ton parcours : études, emploi(s) précédent(s), réalisations, etc. ?

Bonjour à toutes et à tous,

Tout d’abord, je tenais à dire que j’étais très heureuse d’avoir rejoint l’unité BioWooEB.

J’ai suivi un cursus d’ingénieur chimiste à l’Ecole Nationale supérieure de Chimie de Clermont Ferrand (ENSCCF), spécialisée en matériaux organiques (polymères). Par la suite, j’ai réalisé ma thèse de doctorat à l’Ecole des Mines d’Alès au Centre des Matériaux (C2MA). Il s’agissait d’une thèse CIFRE avec la société Acome, câblier français sur « l’influence de la morphologie sur la dégradation thermique et le comportement au feu de formulations polymères complexes en vue d’applications en câblerie » (je sais le titre est peu long). Ce qui m’a permis de connaitre et d’acquérir une réelle expertise en procédés plasturgiques et surtout de découvrir mon côté pyromane. Par la suite, j’ai réalisé plusieurs post-doctorats un peu plus verts et un peu plus BIO portant sur la formulation et la caractérisation de biocomposites : à IMP-INSA pour des applications en réparation d’ouvrage du génie civil, au C2MA-IMT Mines Alès sur de la modification de fibres naturelles activés par ionisation pour des applications aéronautiques, à IATE-INRA sur la valorisation de déchets verts pour des applications emballage. J’ai essayé d’être synthétique car j’ai pas mal promené avant de vous rejoindre, donc si certains de ces sujets vous intéressent, je me ferai un plaisir de rentrer plus dans les détails.

Quels seront ton rôle et tes activités au sein de BioWooEB ?

Je viens d’être recrutée en septembre dernier comme chercheur en matériaux biocomposites, dont l’idée est de développer des biocomposites issus de la biomasse comme notamment le bois. Même si le bois est le « matériau du futur » et également un matériau composite à part entière, je ne compte pas me limiter uniquement à cette biomasse, surtout que je m’intéresse particulièrement à la valorisation des déchets/résidus lignocellulosiques qui peuvent être considérés comme des fibres de renforts dans les matériaux biocomposites.

Sur ces aspects de valorisation des déchets et co/sous-produits issus de la transformation du bois, je suis amenée à partir en expatriation au Gabon en 2023 où j’aurais pour mission d’essayer de développer de nouveaux matériaux biocomposites pour l’habitat.

Ta passion pour les fêtes de fin d'année t'a conduit à travailler sur la valorisation des déchets de sapin de Noël. Ok, il y en a beaucoup en Janvier, mais que fais-tu concrètement le reste de l’année ?

J’avoue que j’aime beaucoup la période des fêtes de fin d’années et surtout décorer chaque année mon sapin de Noël, je sais ce n’est pas très écoresponsable !!! D’où l’idée de trouver une alternative pour ces pauvres sapins en janvier. Si à notre échelle, nous pouvons proposer des matériaux aussi performants que ceux existants, tout en prenant en compte la gestion de leur fin de vie, je pense que nous ne pouvons qu’améliorer nos conditions de vie et limiter notre empreinte environnementale. C’est en ce sens que je souhaite poursuivre mes travaux de recherche.

Publiée : 14/03/2022